NOUVELLES EGLISES ET PARTICIPATION A L’ŒUVRE EDUCATIVE AU CAMEROUN : OMBRES ET LUMIERES

Les églises pentecôtistes camerounaises sont des congrégations religieuses dont l’activité se résume en grande partie à l’évangélisation, à l’enseignement social et aux prières de délivrance. Par contre, les promoteurs de ces chapelles qui officient dans la ville de Yaoundé ne s’impliquent presque pas dans la création des établissements scolaires pour assurer l’éducation académique de la jeunesse. A partir d’une démarche hypothético déductive, reposant sur l’observation et des entretiens avec les principaux acteurs et autres personnes ressources, les trois hypothèses de recherche émises au départ ont permis de confirmer cette réalité sur le terrain. Sur le plan théorique, cette réalité est décryptée au prisme de trois grilles des sciences sociales à savoir : la théorie des ressources et des compétences (Penrose ,1959), l’approche du management de l’opacité (Ateba Eyéné, 2010) puis l’individualisme méthodologique (Boudon, 1979) dans sa perspective de l’acteur et du choix rationnel. Au terme de cette recherche, le constat général qui se dégage est que les églises pentecôtistes camerounaises, sous le fallacieux prétexte du « manque de moyens » avancé par ses pasteurs (fondateurs ou promoteurs des chapelles) pour justifier leur absence dans le champ de l’éducation académique, ne contribuent que très faiblement à l’éducation et au développement humain dans la société camerounaise. Ces congrégations s’érigent plutôt en véritables acteurs du sous-développement, au travers des comportements de ses pasteurs qui amassent des sommes d’argent dans des synagogues lors des séances de prière et investissent plutôt ces fonds dans des projets personnels.

Mots clés : Nouvelles églises, non implication, éducation